LFSM / VENDÔME : MARIEE SIOUX + MÏET + COTS

3 février 2023, Le Troisième Volume, 20h30, Entrée Libre

MARIEE SIOUX (usa)

Telle une vestale moderne, Mariee Siou est dévouée au feu sacré d’une folk panthéiste qu’elle a ravivé à partir du milieu des années 2000. Ses ascendances polonaises, hongroises et amérindiennes confèrent à sa musique la richesse et la grâce de l’exil. Mariee Siou incarne l’essence même du nouveau monde : un brassage de cultures et d’héritages, une multiplicité contrepesée par une innocence viscérale. C’est une cantate sans âge plongée dans un bain de jouvence. La partition de vêpres profanes, annonciatrices d’avenirs mystiques.

Cela faisait plus de dix ans que Mariee n’avait pas joué en France.

« Son folk vierge est une révélation, une élévation : rater les apparitions de Mariee, c’est s’interdire le paradis. »Les Inrocks

“La poésie néo-chamane de Mariee Sioux a la force des vieilles légendes. Habitée par les âmes de ses ancêtres, sa voix douce et juvénile porte une nouvelle parole avec la force têtue de l’enfance éternelle.” – France Inter

 

MÏET (fr)

La solitude amène-t-elle à partir à la rencontre de l’autre ? Bien que toujours seule sur scène comme en studio, Miët exprime combien la découverte de l’altérité nourrit sa création, au point d’avoir choisi pour ce deuxième album un titre en allemand : Ausländer. Ce terme signifie pour la nantaise la magie d’un mot inexpliqué mais familier. Cet « étranger », ou plus exactement cet « autre » dont il est question, semble prendre l’apparence d’un personnage que l’on apprendrait à découvrir tout au long des dix titres de l’album. Puis, il y a la basse, de longues traînées de lignes de quatre cordes qui s’enchaînent en boucle jusqu’à perdre la trace de son ton originel. Cette basse est dominante, écrasante parfois, souvent distordue par les nombreux effets utilisés. Miët parvient à repousser les limites de son instrument favori. La nantaise s’ouvre aussi dans son deuxième album à de nouvelles sonorités avec notamment l’utilisation à plusieurs reprises de synthétiseurs. Le dernier morceau de l’album The One that Loves, en est un bel exemple. Il surprend par son caractère introspectif et onirique.

 

 

COTS (can)

Pour Cots, l’amour terrestre s’apparente aux mouvements des corps célestes : attirance et sentiments sont astrophysique. Portée par cette foi en une science poétique et par un profond attachement à la bossa-nova, au jazz et à la folk, Steph Yates chante nos orbites relationnelles, les passions qui s’éteignent, la nostalgie des désirs. C’est Sandro Perri, ambassadeur du tropicalisme au sein de la galaxie Constellation Records, qui a produit le premier album de Cots, où trompette, basse et saxophone ondoient au diapason d’une guitare délicate et d’une voix enchanteresse. Pour son tout nouvel EP, Cots a fait appel à Olivier Fairfield (Timber Timbre, Last Ex, Andy Shauf) pour s’aventurer cette fois vers des territoires plus sombres, caverneux et fantasmagoriques. Stina Nordenstam a peut-être disparu dans les forêts glacées scandinaves, mais une glorieuse héritière vient de naître dans l’Ontario après un séjour à Copacabana.