LFSM / PARIS : JEANNE BALIBAR + BLUMI + NURIA GRAHAM
JEANNE BALIBAR [pop funambule]
« Je voudrais que la vie soit une comédie musicale » s’exclame Jeanne Balibar. Entrer dans la tête de miss Balibar est déjà un rêve en soi digne d’un « musical » hollywoodien. Car les chansons de son nouvel album, « D’ici là tout l’été », pour la première fois toutes écrites de sa plume, révèlent un sens du tragique doublé d’une fantaisie espiègle. On passe par des montagnes russes d’émotions, des loopings de sensations, un grand huit d’images mentales dessiné par sa voix langoureuse et pleine de frissons.
Acrobate, funambule ? Pour guider Jeanne Balibar sur le fil de sa grandiose imagination, il fallait une complice experte en légèreté profonde – ou profondeur légère -, une docteure Pop assermentée : Cléa Vincent (@cleavincent). L’idée de réunir ces deux artistes à première vue aussi dissemblables que possible (et finalement pas tant que ça) a germé dans la tête du tourneur de l’actrice. Elle s’est avérée fructueuse. « Pour moi, ç’a été un plaisir fou de travailler avec elle. »
Concert exceptionnel pour les Femmes S’en mêlent où ce duo de rêve sera accompagné sur scène par la bassiste Clémence Lasme et le batteur Kim Giani.
BLUMI [folk]
Multi-intrumentiste à la voix envoûtante, Blumi (de son vrai nom Emma Broughton) dévoile progressivement son projet solo après une riche carrière au service de ses pairs.
Sa voix particulière l’amène à collaborer avec divers artistes comme Bon Iver ou Feist, pour qui elle a fait les chœurs, mais aussi à partir en tournée (à la basse, au chant et aux synthés) avec Thousand, Orouni ou Olivier Marguerit. Epaulée par certains d’entre eux, Emma puise les ressources nécessaires au polissage de ses chansons.
Le résultat offre une présence singulière et radicale, une musique suspendue entre tradition et modernité, à la fois hors du temps et attentive à son époque.
NURIA GRAHAM [pop / folk]
Exclusivité et découverte des Femmes S’en Mêlent, la chanteuse irlandaise et catalane Núria Graham, révélation ibérique du Primavera festival viendra pour la première fois en France présenter son quatrième album « Cyclamen ». Par sa nature mélancolique et jazzy, l’album pourrait nous rappeler le classique « Astral Weeks » de Van Morrison, ou encore ses influences claires telles que Blake Mills ou Scott Walker.
Mais Graham apporte une touche d’humour doux et psychédélique au mélange, comme en témoigne le premier single de l’album, « Yes, It’s Me The Goldfish ! », une chanson tristement charmante qui allie perspicacité et esprit à un refrain envoûtant.
Graham vient percuter notre panthéon personnel de chanteuses folk (mais pas que) et se place désormais tout en haut de notre palmarès, déjà bien étoffé.
Un moment unique à partager dans l’écrin du Café de la Danse.